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Objectifs

– Expliquer le mécanisme d’allergie et de maladie auto-immunes.

– Expliquer la lutte contre le SIDA

– Expliquer les notions de vaccination, antibiothérapie et sérothérapie.

– Expliquer les différences existant entre les différentes aides au système immunitaire.

 Introduction

Le système immunitaire doit distinguer le soi du non soi, lorsque ce n’est plus le cas, des maladies chroniques peuvent s’installer ou bien le système immunitaire peut se retourner contre l’organisme lui-même et détruire certains organes ou induire des dysfonctionnements à l’origine des maladies auto-immunes. De nos jours plusieurs méthodes ont été développées pour renforcer les capacités du système de défense de l’organisme.

I – Les dysfonctionnements du système immunitaire

Elles sont d’origines diverses et peuvent être des allergies ou des maladies auto-immunes.

1- Les allergies

Une allergie est une réaction exagérée (hypersensibilité) vis-à-vis de certaines substances généralement inoffensives auxquels on donne le nom d’allergènes. Les substances responsables d’allergies sont divers on peut citer : les médicaments, les aliments, les poils, les poussières, les piqûres d’insectes…

Dans l’allergie immédiate, une classe particulière d’anticorps est en cause : les immunoglobulines E (Ig E). Produites lors d’un premier contact avec l’allergène, les Ig E n’entraînent pas de pathologie particulière. Elles se fixent sur des cellules particulières, remplies de granulations riches en histamine : les polynucléaires basophiles (une catégorie de globules blancs) et les mastocytes des tissus. Lors d’un deuxième contact avec l’allergène, les Ig E provoquent la dégranulation immédiate de ces cellules qui libèrent leur histamine. C’est elle qui est en grande partie responsable de l’état inflammatoire.

Les réactions allergiques sont variées on peut avoir : des vomissements, des démangeaisons, de la toux, des boutons, des oedèmes, la conjonctivite…

2- Les maladies auto-immunes

Elles s’installent lorsque le système immunitaire ne reconnaît plus comme faisant partie du soi les cellules de l’organisme. Mais au contraire les reconnaît comme étrangères et les élimine.

Une maladie auto-immune est causée lorsque le système immunitaire se retourne contre le soi et détruit ces propres cellules, on note dans ce cas la production d’auto anticorps (anticorps dirigé contre le soi). Parmi les maladies auto-immunes on a : la sclérose en plaques, l’anémie hémolytique, le diabète juvénile…

Les causes des maladies auto-immunes sont nombreuses il y a

– Le dérèglement du système de reconnaissance du soi

– Les facteurs héréditaires

– Le dérèglement de l’organe cible

– L’analogie de structure entre l’agent pathogène et une molécule du soi.

II – Les déficiences du système immunitaire

On dit que le système immunitaire est déficient lorsque ce dernier est incapable de défendre l’organisme contre les agressions du milieu extérieur. Cette déficience peut être innée ou acquise.

1- La déficience immunitaire innée ou déficience immunitaire naturelle

Certains enfants naissent avec un système immunitaire incapable de défendre leur organisme. Ce type d’enfants doit être conservé dans des enceintes stériles (des bulles) en attendant une greffe de moelle osseuse ou de thymus fœtal ; ils sont souvent appelés bébés-bulles.

2- La déficience immunitaire acquise

Elle peut survenir à la suite d’une chimiothérapie contre le cancer ou être causé par des agents extérieurs comme les virus (cas du sida)

a) La déficience immunitaire acquise : le sida

Le sida ou Syndrome d’Immunodéficience Acquise est une infection virale dont l’agent pathogène est le VIH (Virus de l’Immunodéficience Humaine). Ce germe a été découvert en 1983 par le professeur MONTAGNIER en France, il s’agi d’un rétrovirus (son matériel génétique est l’ARN). Il est très fragile, détruit par la chaleur, les milieux acides, les antiseptiques courants et ne vit pas longtemps à l’air libre.

b) Mode d’affection du VIH

Le VIH pénètre dans les lymphocytes T4 qui sont considérés comme les chefs d’orchestre du système immunitaire et détourne leur programme génétique à son profit. A l’intérieur de la cellule hôte, le VIH se multiplie et en sort par bourgeonnement pour attaquer d’autres LT4. Les LT4 dont le nombre se réduit ne peuvent plus assurer leur fonction. Pour l’organisme malade, la porte est ouverte à toutes les infections et des maladies opportunistes comme la tuberculose, la pneumonie ou le sarcome de kaposi, la candidose, la toxoplasmose s’installent.

 NB : Le virus peut aussi rester à l’état latent dans les lymphocytes, dans ce cas, le sujet ne présente aucun symptôme de la maladie ; il est un séropositif ou porteur asymptomatique.

c) Les modes de contamination du sida

La transmission du sida se fait principalement par trois voies qui sont :

– La hétéro ou homosexuelle : lors des rapports sexuels non protégés

– La voie sanguine : Lors des transfusions sanguines avec du sang d’un malade ou en utilisant des objets tranchants souillés par le sang d’un malade.

– De la mère à son enfant : pendant la grossesse mais surtout au moment de l’accouchement.

d) Les modes de prévention du sida.

Pour prévenir le sida, il faut

– S’abstenir des rapports sexuels

– Etre fidèle à un seul partenaire

– Utiliser les préservatifs lors des rapports sexuels douteux

– Se faire dépister pour connaître sa sérologie le test ELISA (Enzyme-linked Immunosorbent Assay) détecte les anticorps présents dans le sérum.

– Faire des examens prénuptiaux.

III – Les aides au système immunitaire

Parmi les aides au système immunitaire, on peut citer :

– L’asepsie et l’antisepsie

– La chimiothérapie

– La vaccinothérapie

– L’antibiothérapie

– La sérothérapie

– La sérovaccinothérapie

– La greffe de moelle osseuse ou de thymus

1- l’asepsie et l’antisepsie

a) l’antisepsie

C’est une méthode qui consiste à détruire les microbes se trouvant sur une plaie ou autour d’une plaie par l’utilisation des produits antiseptiques tels que l’alcool, la béthadine, l’éther, le mercurochrome…

b) l’asepsie

C’est une méthode préventive qui consiste à empêcher la pénétration microbienne dans une plaie en stérilisant tout ce qui doit entrer en contact avec la plaie (pansements, instruments). Dans le cas d’une opération chirurgicale, les instruments sont stérilisés à l’autoclave.

2- la chimiothérapie

Elle consiste à lutter contre une maladie (cancer) par l’utilisation de substances chimiques. L’efficacité et la tolérance d’un médicament dépendent de sa bonne utilisation. Il doit être prit quand c’est nécessaire, aussi longtemps qu’il faut et à la dose prescrite par la seule personne à qui il est destiné.

3- l’antibiothérapie

C’est le traitement à l’aide des antibiotiques. La plupart des antibiotiques sont fabriqués par les moisissures. Exemple le premier antibiotique fabriqué, la pénicilline est produite par une moisissure appelée pénicillium notatum. Les antibiotiques stoppent ou ralentissent la multiplication des bactéries ; c’est l’action bactériostatique. Certains antibiotiques tuent les bactéries on parle alors d’action bactéricide.

4- la sérothérapie

C’est le traitement des maladies par l’utilisation des sérums. Exemple le sérum antitétanique, le sérum antivenimeux…le sérum contient des anticorps spécifiques d’une maladie qui ont été fabriqués par un autre organisme. Pour fabriquer le sérum antitétanique par exemple, on injecte à un cheval des bacilles tétaniques, l’organisme du cheval fabrique des anticorps contenus dans son sang. Après traitement du sang on recueille le sérum dans lequel se trouvent les anticorps antitétaniques ; c’est ce sérum qui sera injecté à une personne après une blessure.

5- la vaccination

C’est une méthode qui consiste à prévenir une maladie par l’utilisation d’un vaccin. Le vaccin crée une réaction immunitaire sans provoquer la maladie. Au cours de la vaccination, on inocule un agent infectieux qui a perdu son pouvoir pathogène mais qui garde ses propriétés antigéniques. Cette méthode est active puisqu’elle permet à l’organisme de développer ses propres défenses. Il existe plusieurs types de vaccins :

– les vaccin avec microbes atténués : ici les microbes affaiblis sont introduits sont introduits dans l’organisme c’est le cas pour la rougeole, la fièvre jaune, la tuberculose et la poliomyélite.

– les vaccins avec microbes tués : ici ce sont des microbes inactifs qui sont introduits dans l’organisme. Ce type de vaccin est en principe moins dangereux c’est le cas du vaccin contre la thyroïde, le choléra, la grippe, la rage et la poliomyélite forme injectable.

– les vaccins avec anatoxines : dans ce cas le produit injecté correspond à des toxines bactériennes rendues inoffensives par la chaleur ou le formol. C’est le cas du vaccin contre le tétanos et le vaccin contre la diphtérie.

6- la sérovaccinothérapie ou sérovaccination

Elle consiste à combiner deux méthodes la vaccination et la sérothérapie. Une personne présentant une plaie suspecte sera immédiatement protégée par une injection du sérum antitétanique, si la vaccination est inexistante ou trop ancienne, on associe une vaccination antitétanique.

7- La greffe de moelle osseuse ou de thymus.

Il s’agit de greffer des cellules de moelle osseuse ou de thymus d’un donneur sain chez un sujet immunodéficient en raison d’une production insuffisante de cellules immunitaires. Il faudrait donc une certaine compatibilité entre le donneur et le receveur car le rejet est fréquent.

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